Festival Entr'2 Marches APF06

De la chanson pour (sur)vivre à la reconnaissance par la joie, le talent et l’énergie de la musique.

C’est l’histoire filmée - façon documentaire – de la construction d’un groupe de musiciens chanteurs de 8 personnes dont la plupart sont porteurs de séquelles de la poliomyélite.

Et pour ne pas simplifier les choses, cela se passe au Congo en plein centre de l’Afrique.

Bande annonce du film Benda Bilili !
Voir aussi: BendaBilili

Durant plusieurs années, Renaud Barret et Florant de la Tullaye ont filmé, produit, coordonné ce diamant brut de musiciens handicapés qui jouaient de leurs instruments artisanaux à la sortie des restaurants ou au zoo de Kinshasa (notamment 1 câble avec boîte de conserve en guise de caisse de résonnance, accordée au demi-ton près par Roger, autodidacte de 15 ans).

La force de cette aventure réside tant dans l’énergie insensée dégagée par le groupe qui fait œuvre de prosélytisme dans les paroles (vaccination anti-polio, vertus de la famille et du travail, bonheur de vivre malgré le handicap sous un soleil qui brille pour tous…) que dans la réalisation du film qui évite tout misérabilisme et autres clichés liés aux handicapés.

Malgré les épreuves, on retrouve la joie, la fraternité, l’humour qui bousculent les montagnes…

Grâce à l’enregistrement d’un disque, le Staff espérait s’acheter quelques matelas pour remplacer les cartons faisant office de chambre et des vélos pour les enfants.

Les voici projetés sous les feux du festival de Cannes après avoir déjà parcourus l’Europe, découvert la neige, les gros poulets européens (les maigrichons doivent être pour l’Afrique) et les détecteurs de fumées des chambres d’hôtels…

Bon vent à cette bouffée d’oxygène et de solidarité !

Pierre Marcoux
Membre de la délégation départementale de
l’Association des Paralysés de France

                            

Lundi 17 mai

Projection des films:

• Une grande bouffée d’amour, de Jaques Meaudre (26 mn)
• C’est ma liberté, d'Elie Roubah (26 mn)
• Les blouses roses, d'André Huteaux (6 mn 54 s)
• Lumières sur un massacre, de Mathieu Kasovitz, Youssef Chahine, Pavel Louguine (14 mn 17 s)
• Héliski en Russie, d'Yves Mathelin (2 mn)

Mardi 18 mai

Projection des films:

• Ta mémoire … mon amour, de Jacques Meaudre (26 mn)
• Lumières sur un massacre, de Bertrand Tavernier, Pierre Jolivet, Rithy Panh, Fernando
  Trucha, Volker Schlondorff, Jaco Vandornael, Coline Serreau (19 mn 30 s)
• Tant que tu respires, de Fara Sene (19 mn)
• En grande pompe, de Georges Spicas (16 mn 40 s)
• Bébé magique, de Georges Méliès (9 mn 33 s)
• Luneville, de Sébastien Petit (9 mn)
• Expression d’espoir, de Romain Carciofo (6 mn 36 s)
• Tous égaux, de Livianna Zanin (4 mn 42 s)

Mercredi 19 mai

Reportage Exclusif: Benda Bilili à Cannes
Voir aussi: BendaBilili

Nous avons offert 4 fauteuils et des cannes au groupe de musiciens du Staff Benda Lilli, pour remplacer les leurs en mauvais état.

Projection des films:

• Handicap International, d'André Michon (22 mn)
• Fais ta vie un rêve, de Jackie Bastide (26 mn)
• N’est pas sourd celui que l’on croit, d'Elie Roubah (26 mn)
• La Mouliêre, d'Alain Michon et Britte (16 mn)
• Un autre regard, d'Alain Michon (9 mn)
• Danse pour tous, de Gonzalo Ruiz et Félix Alié (7 mn)
• La pyramide des chaussures, d'Alain Michon (7 mn)

Jeudi 20 mai

Soirée sous la bannière du Festival national du court métrage Handica-Apicil, festival de Lyon.

Dominique Veran présente Gilles Barbier,
l’organisateur du festival HANDICA-APICIL de Lyon.

Projection des films:

• Mon petit frère de la lune, en présence des réalisateurs: Mr et Mme Philibert – Grand Prix
  et Prix du Public 2007 (6 mn)
• Sophie, portrait d’une mère d’enfant handicapé, de Sabine Michelin-Pigeon – Prix du meilleur
  court- métrage Documentaire témoignage 2009 (26 mn)
• Le dernier envol, d’Yves Langlois – Grand Prix et Prix du Public 2009 (26 mn)

Vendredi 21 mai

Soirée de clôture avec la remise des trophées et cocktail.

 

 

 

Jeudi 13 mai 2010, Pierre Marcoux et moi-même avons eu l’honneur de représenter l’APF pour la cérémonie d’ouverture de la quinzaine des réalisateurs. Nœud papillon, gilet à rayures pour Pierre et étole et robe bleue pour moi, nous nous sommes rendus sur le toit du Palais Stéphanie de Cannes (palace 4*) pour un cocktail, la séance photos et les interviews du Staff Benda Bilili, célèbre groupe congolais de musique rock composé de musiciens handicapés.

C’est vrai qu’au milieu des journalistes, ils ont été contents de nous accueillir avec de grands sourires.  Nous avons pu échanger avec eux sur les différences considérables entre les handicapés Congolais et Français, comme sur l’accessibilité, les ressources… entre autres choses.

2 pays, 2 continents et 2 situations de vie très différentes:

• Il y a seulement 5 ans ils dormaient dans la rue et chantaient pour quelques pièces. Quel conte de fées que de les voir maintenant en costumes noirs sur une scène cannoise pendant le festival de Cannes !
• Ils ont bien rigolés lorsque je leurs aient expliqué que nous étions sous le seuil de pauvreté avec moins de 700 €/mois, alors qu’eux ne bénéficient d’aucune aide. La même chose lorsque j’ai parlé d’accessibilité, chez eux c’est souvent de la terre battue avec de grosses ornières impraticables en fauteuils.
• Ils ont des fauteuils roulants, mal réglés, très lourds ou trop grands, tout rafistolés et généreusement offerts par le siège de l’APF il y a plus de 5 ans. Nous allons leur en donner de nouveaux, de notre réserve de la cave de la délégation.

A la suite du cocktail, nous sommes allés voir le documentaire qui nous a raconté la vie et l’évolution du Staff. Nous avons terminés la soirée sur une plage en face du Carlton, plage totalement inaccessible. Mais pour les écouter chanter nous étions prêts à tous les sacrifices !

En fait en France, nous avons beaucoup de chance, mais je pense que nous devons continuer à nous mobiliser pour avancer vers une meilleure autonomie pour tous !

Dominique VERAN,
représentante départementale suppléante APF 06

« Tant que tu respires »
de Fara Sene (19 mn)

« Une grande bouffée d'amour »
de Jacques Meaudre (26 mn)